L’accordéon

Deux types d’accordéon ont marqué la musique traditionnelle, comme la musique moderne en bas-Languedoc. Ce sont des instruments à anches, tout comme le hautbois…

D’une part, l’accordéon chromatique qui peut à lui tout seul exécuter le rythme aussi bien que la mélodie et l’harmonie, ce qui lui a valu une place importante dans les bals populaires français, et par extension dans les groupes d’Arts de Traditions Populaires. Il possède les 12 demi-tons de la gamme chromatique : une touche enfoncée produira la même note que l’on tire ou que l’on pousse le soufflet. La tessiture peut dépasser 4 ou 5 octaves, ce qui permet de jouer les plus difficiles des quadrilles nationaux.

L’utilisation de l’accordéon diatonique est beaucoup plus récent (milieu du XIXème). Une touche enfoncée d’un accordéon diatonique ne produira pas la même note selon que le musicien tire ou pousse le soufflet. On dit qu’il est bi-sonore. L’instrument est ainsi léger et compact ; le nombre de pièces de précision (les anches et plaquettes) réduit, et sa sonorité grandement favorisée par la proximité des notes sur les sommiers et le peu d’anches mises en jeu.

A la Farandole biterroise, l’accordéon est un allié précieux pour les hautbois, les fifres, les cornemuses dans la rue comme sur scène et ce pour deux raisons:

* Parce qu’une grande part du répertoire traditionnel français a été composé pour cet instrument ;

* Parce qu’il est « juste » et qu’il permet aux autres instruments archaïques comme le hautbois ou le fifre de conserver la justesse du son tout au long du spectacle.