Les farandoles languedociennes

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Les deux Farandoles les plus connues de la plaine Languedocienne sont la Farandole Biterroise et celle des «Castanhos ». La première est éponyme du groupe ; elle est constituée de pas très techniques, d’enchaînements complexes, et requiert une synchronisation précise des mouvements des membres supérieurs et inférieurs. La tête reste, elle, immobile (dans la version dansée à Béziers). Sa musique est le support, comme l’est celle de la danse des Treilles, d’un hymne à la ville écrite par Clardeluna, félibre féminin biterroise. L’apprentissage de cette farandole classique a été entretenue par les maîtres de danses félibres, ou encore ceux des corps d’armée Napoléonniennes du XIXème siècle.

Beaucoup plus populaire, la Farandole des Castanhos (les châtaignons)jouitd’une origine plus confuse; d’aucuns la situent à Limoux, d’autres dans les hauts cantons de l’Hérault. Toujours est-il qu’elle est pratiquée à Béziers, depuis une époque indéterminée, au cours des baletis traditionnels, sur l’air non moins traditionnel de la Farandola dels Acabaires, très usitée au cours des carnavals de la région. Cette musique galvaudée, et les figures très marquées de cette danse font de la Farandole des

Castanhos

une danse plutôt carnavalesque, fidèles aux fêtes traditionnelles, aux mariages, et surtout à la Solenca, la fête de fin de vendanges qui permettaient à tous les employés, venus de toute l’Occitanie, d’exprimer enfin leurs talents de danseurs. Ainsi au cours des siècles ont pu s’ajouter au répertoire bas-languedocien des danses populaires venues d’horizons plus lointain (Branles, branlons, cercles circassiens, chapelloises, rondeaux gascons, bourrées…) Ces danses populaires vont rester ouvertes avant l’avènement des danses fermées issues de l’école européenne.

 

Les farandoles languedociennes, qu’elles soient classiques ou populaires, obéissent curieusement à des règles communes très strictes (sens de rotation, orientation des évolutions, figures indispensables,…). Par exemple, les farandoles les plus populaires, issues de la tradition orale, progressaient toujours dans le même sens, et ce pour une raison simple: pouvoir faire et défaire la figure finale dite de l’escargot, en spirale, sans que les danseurs ne soient contraints de se lâcher les mains.

Les farandoles, très festives, permettent de faite danses le public, petits et grands, après un spectacle…